31/05/2008
26/05/2008
Mardi 26 mai - dernière production
Bonjour!
Demain sera la dernière performance de l'Usine à Paysage à laquelle vous pourrez prendre part au cours du mois de mai.
Bien évidemment que l'événement sera repris ultérieurement, mais nous ne pouvons pas encore confirmer de dates et de lieu.
Si jamais il vous arrivait de vouloir participer comme ouvrier-spécialiste ce mardi 26 mai, je - contremaître - vous demanderais de vous pointer à 11h00. Si cette heure ne vous convient pas, sachez que la production se poursuivra jusqu'aux alentours de 18h00.
Au plaisir de paysager avec vous!
Audrey Beauchemin, artiste instigatrice de l' Usine à Paysage
514-661-0228
usineapaysage.blogspot.com
1893 rue Ontario est
Demain sera la dernière performance de l'Usine à Paysage à laquelle vous pourrez prendre part au cours du mois de mai.
Bien évidemment que l'événement sera repris ultérieurement, mais nous ne pouvons pas encore confirmer de dates et de lieu.
Si jamais il vous arrivait de vouloir participer comme ouvrier-spécialiste ce mardi 26 mai, je - contremaître - vous demanderais de vous pointer à 11h00. Si cette heure ne vous convient pas, sachez que la production se poursuivra jusqu'aux alentours de 18h00.
Au plaisir de paysager avec vous!
Audrey Beauchemin, artiste instigatrice de l' Usine à Paysage
514-661-0228
usineapaysage.blogspot.com
1893 rue Ontario est
23/05/2008
22/05/2008
21/05/2008
Bernard Saulnier à l'Usine
Jour 1
Y’a rien de mal a crever de faim, mais qui vous fait crever? Voilà tout artiste aspire a vivre de son art malgré le dictât de la majorité du bon goût bien enveloppé. Pourtant le beau est une vertu. No future n’existe plus, future without a cause? Non y’en a une cause, le vert, l’écologique et on se passe le caviar a cinquante ans fier de nos reer éthique. Trop tard nous avions tout eux ils n’ont rien qu’imagination et tentent de se tirer de la merde que le demi-vieux a laissé. Vous riez a en faire fondre les glaciers, vous avez abattus l’arbre devant lequel je priais, pis notre race de gérant d’estrade électrique laisse aux enfants des rêves de Las Vegas saignant. Pourtant près d’ici un meurtre a eu lieu, on ne bouge pas le sourcil, on garde la pause, faut sauver les apparences, le théâtre de la cruauté non merci! Smith je le connais pas, y’a que Ford le nazi et son modèle T que tout le monde pouvait acheter et encore pour les toxicos l’art c’est du lard, on en a pas gros sur les os, l’art on l’a dans l’œil expressionniste machinique sollicité de partout avec comme point critique la liberté de ne rien faire de se perdre dans les odeurs de la mort. L’aliénation vécu à la sauce urbaine, les vieux curés me conseillent de laisser l’art aux jeunes. La maîtrise du vocabulaire technique des « Beaux-arts » sert l’exclusion d’une large masse, va pour le geste de l’usine du moins c’est inclusif. L’extraordinaire c’est la sérénité dans laquelle on crée. On s’adonne aux gestes mécaniques et nos pensées s’évaporent dans le geste répétitif créatif.
Jour 2
Ce matin devant l’usine à paysage les passants ont un visage dur, certains parlent seul, d’autre sourient quand on dis bonjour. Un bout de paysage schématisé voilà l’offre, y’a quarante ans ils disaient sous les pavés la plage, ici maintenant rue Ontario y’a un désir de partage de l’art sériel sociable, sociable comme dans socialisme pour mettre un peu de baume sur les plaies des mères isolées, ces mères à l’usine à paysage je les vois comme des reines dans une ruche expérimentale. Aujourd’hui je me suis contenté d’observer le maillage et à parfois désirer l’anarchie esthétique pourtant l’usine c’est aussi une quête d’amour, tout art est quête d’amour et ça prend beaucoup de talent pour vivre dans l’hostilité urbaine remplie de voiture, elles aussi faites en série. La série artistique demande l’attention, la méthode est vieille, mais l’attention est là et moi pendant que je cherche le brut ailleurs que dans l’asphalte, je suis une brute pastorale comme le paysage qui évoque la campagne la vie des champs. Dans la vitrine sobre les gars saouls s’attendrissent pourtant à l’usine l’art passe par la corde à linge sans y passer la nuit. Dans la misère suis-je partie prenante ou donnante? Les gens rentrent à la maison revenant de l’usine sans même jeter un œil sur cette autre usine qui essais d’humaniser le contact entre les gens, c’est tout un art!!!
Jour 3
Rendez-vous raté
Entrons dans le vif du sujet, l’art et le milieu, L’Usine à paysage entre Dorion et Cartier, on a beau avoir toutes les belles pensées sociales, quand on est situé, le fameux « in situ » entre une shop de tatouage qui selon moi est le degré zéro de l’art et voisin d’un charlatan exploiteur qui fait payer les artistes pour se produire ça commence mal. Entre Dorion et Cartier sur Ontario c’est populaire au mauvais sens du terme, ce qui pose la question comment rejoindre les gens qui sont rébarbatifs à toutes forme d’art? Comment toucher le quidam dans son quotidien de bout de rue. Le quidam renfermé dans son univers de peur de dénigrement pour qui l’art n’est que le dimanche comme dans peintre du dimanche. On a beau forger le tissu social la marge resteras concentrique par opposition à excentrique celui qui vie loin du centre. La cohabitation semble réussie malgré quelques antipathie, une cohabitation vécu sur le mode de cette même peur, « Touche pas à mon monde j’irai pas dans le tien ». À la limite vaux mieux un « c’est bein lette ce que vous faites » qu’un silence réprobateur. Si nous revenons à l’art à sa valeur monétaire dans le présent une gestion capitaliste est toujours la façon de remplir un désir. Pour L’usine à paysage on peux pas clamer la rareté, les affiches sont faites en série mais unique dans la touche, le coup de pinceau, la valeur d’une œuvre est fonction de son unicité parfois même de sa présence dans les médias. McLuhan disait « The medium is the message » pas de socialisme là dedans. Je sais mes idées sont confuses mais l’art ne se fait il pas souvent dans une grande confusion, confusion de genre, de méthode, de pratique.
Art et socialisme
Dans l’idéal socialiste la culture du prolétaire prime. L’Usine à paysage place le prolétaire en situation de production artistique c’est a contrario. Une autre question, le prolétaire réussiras il a intéresser le bourgeois à son œuvre et même la fabrique réussiras elle a distraire le chômeur. Dans le système soviet l’art doit redevenir un processus total qui transforme la vie. L’Usine forge de l’interaction pourtant comme souvent le principal intéressé manque à l’appel, l’analphabète se rince le gosier et s’amuse de toutes ces prétentions. Money is le nerf de la guerre. Le système de bourses de subventions nous crée un art d’État toute les initiatives ne sont pas prise sur le même pied, parfois plus c’est pointu plus ça plaît à ceux qui dispensent pour ne pas dire dépensent l’argent de l’État et encore à contrario le moindre gribouillis parfois deviens de l’art. Bienvenu dans ma confusion.!
Jour 4
Who the fuck am I ? Je m’échine a essayer de comprendre une performance, c’est facile de jouer le go-gauche bête, tant qu’a être dans l’intime autant écrire sur ma situation d’invalide schizophrène paranoïaque incapable de travailler à l’usine, même à l’usine à paysage. Je suis confiné à l’art brut, une séquence de parano en réhabilitation. Je suis incohérent trop vieux, j’ai pas d’affaire là, problème d’intégration. Je comprend rien ça me rentre dans le corps comme le poignard de l’ignorance. Foutu folie! Ouais! Je fais mon révolutionnaire de salon. Les barbares seront refoulés dans d’autre quartier. Je ne pense pas que l’affiche de l’usine devienne une arme entre les mains de l’insurrection. Bien sur y’a toujours l’utopie, l’exigence de fraternité, d’organisation, de justice. Pauvre con! Ils ont l’instruction faut pas jouer dans ces eaux là. L’usine générale sera elle un jour dirigée comme la particulière. N’empêche presque à tous les soirs j’ai le désir de mourir, discours simple! Pendant ce temps là les femmes immigrées sont dans le sweating system et dans un budget d’assisté social l’alimentation et le loyer accapare tout pas de place pour l’art. Les mots ne sont pas important les gestes oui! L’usine à paysage devrait être au temps standard au taylorisme. On a les aliénations qu’on peux pas celle qu’on veux. L’affiche de l’usine permet elle la curiosité envers la nature le paysage? Humain my ass! La séduction de la ville est corruption. Ceux qui rêvent d’un quartier plus humain sont des néo-romantiques. La révolution n’est plus qu’un slogan publicitaire. Pour les nouvelles façons de ressentir les choses faut repasser. On s’en fout de mes questions ce sont les mêmes qu’à la fin du dix neuvième début du vingtième siècles. Mon désir de mort contre le vouloir vivre irréductible et irrationnel de Schopenhauer. Je tente de trouver refuge dans les arabesques de l’art. Je réussis pas. Le paysage en ville c’est le cri de Munch. Dans nos sociétés tout est il voué a devenir objet de consommations? C’est justement pas ça , je veux consommer personne, la petite vite ne m’intéresse pas. L’affiche avec ses simplifications joue le rôle d’un miroir grossissant ou le siècle et ses contradictions se reflètent. Pourtant j’ai peint, j’ai parlé, j’ai même lu et je m’en porte pas plus mal, les gars sympathique ça fait pas des bons écrivains, autodidacte bullshit!!! Je connais rien. Tiens la nuit arrive je suis encore debout. Je pense aux amazones...
Certains passages sont tirés de : L’affiche miroir de l’histoire Max Gallo
Jour 5
Quatre heures trente. J’arrive de l’usine à paysage. J’écoute la création du monde de Darius Milhaud. Je pensais avoir trouvé un filon avec l’homosexualité et l’art mais comme disait Luoar Yaugud « Toutte est dans toutte ». Je questionne mon rapport avec les modes de sexualité « différent ». Ce qui s’installe en moi c’est l’angoisse quand j’entend siffler. Pendant ce temps là Morrisson gueule dans le mac. Dehors un chauffeur de taxi viens chercher quelqu’un qui n’a pas téléphoné. Dans ma paranoïa je pense à l’usine à paysage comme à un squat mais j’ai un chez moi que j’aime bien. Je pense à toute les fois ou j’ai fait échouer des projets artistiques. J’ai pas a détruire rien même pas la péripatéticienne qui s’excuse de bloquer le chemin. Si elle savait comment je me sent moins qu’elle. Ouais! C’est pas le gonzo writing gelé de Thompson. Derrière l’usine un gars récupère des pièces d’électro ménager, c’est long et répétitif. Je cherche la poésie dans les contrôles de cuisinières. On a un peu parlé de pink money dans mon cas je parlerais de grey money. Ce je préféré au ils parce que je me met en cause, me met en scène, plutôt que le « ils jousent » du gars d’en face. Hon! Ça fait dur mon affaire. Chasse, pêche, province, usine à paysage. Contre l’oppression l’art toxique. Bernie! Je perçois le mépris dans un regard fugace. Je suis ce qu’on ne veux pas être. One way sampling take a walk on the wild side Lou Reed. Les voyeurs c’est mal vu mais qui regarde. Ouais! C’est pas icitte que je vais augmenter ma marge de crédit. Je dois contourner les obstacles. Drette en face de l’usine à paysage la masseuse bat tout les clichés, blonde, écourtichées, on vois poindre le massage « complet » à la québécoise. Je me dénigre la mise en scène est parfaite, les costumes d’artistes confondent, encore les clichés. Comment ça s’appelle un voyeur auditif, un auditeur? Mise en scène, mise en scène, je veux pas me faire poser des questions maintenant sur ce que j’écris. Le je reviens souvent, passer à côté serait une gaffe. Ça ne part que de moi récepteur auditeur. Comme y’a pas de conditionnel j’ai pas décris ce qui se passait à l’usine à paysage, peintre, sculpteur, performeur étaient là. Je comprend pas encore les enjeux ni même si il Y en a. Je m’en tiens à ma perception intime. Vanier avant de mourir disait « il n’y a plus de cause » à moi de m’en faire une. Une cause au sens noble. Bein oui!!! Jésus était gay. Jésus était toutte Dieu.
Jour 6
Are you experienced? Jimi Hendrix
Le défi c’est de dire tout, de l’écrire et d’être vrai, c’est plus facile d’écrire qu’on a sodomisé son chien que d’écrire sur Dieu. Est-ce que l’usine à paysage est un état d’esprit? Mon Onk fait dans les arts! Un vieux drop-out de secondaire 5 avec une écriture du même niveau, l’hypersensibilité c’est une chose, passé sa frustration en envoyant des pièces attachées dans un courriel une autre. La torture!!! La torture!!! Ridicule!!! Ridicule!!! Je reviens chez moi avec ce goût de me flinguer. Je vais essayer d’être drôle l’humour ça me réussit pas. Paranoïa un thème récurrent chez moi. Le fou, le fou de quoi, de l’usine à paysage envoèye fort!!! Dans l’introspection mon Bob. Je fais la plage, une plage comme un désert arabe. Je me sens sous observation, ça me rappelle mes journées dans l’anti-chambre de la folie. Lis Audrey, lis je te les donne mes textes fait en ce que t’en veux ça m’importe peux. Tant qu’il n’y a pas de verre sans tain c’est bien c’est convivial. Par contre je suis d’avis qu’il y a un minimum de torture dans toute création. Ça grouille!! Ça grouille!!! Y’a plein de monde ça s’active ça discute et moi avec mon carnet dix neuvième siècle… Ouais!!! Je suis scandalisé par des choses bien niaiseuses comme le bingo et sur un autre plan les jeunes filles qui croient que je cherche ma mère. C’est électrique aujourd’hui à l’usine à paysage. Les filles mangent dehors c’est ensoleillé pour mes idées je devrai les repenser faute de pouvoir les articuler. J’ai pas le talent de Richard Desjardins inutile de penser faire comme lui. Je reste dans l’ombre et à la base. J’en finis plus de finir. Do it!! That’s what Jerry Rubin was saying. Il a finis millionnaire parano écrasé par une voiture. Fucking shit!!! J’en ai pas de succès même pas d’estime. J’en veux pas. L’estime ça commence par moi l’estime des autre viendras et encore c’est pas certain. Je pense à la virilité c’est pas fort dans l’art ce l’étais moins chez les motards. Ouais!!! Je suis chiant!!! Audrey tu peux voler ce que tu veux c’est un jeu. Je suis incapable de m’amuser je sais pas vivre. Je suis toujours au prise avec le dénigrement. Je me dénigre, le chanteur d’opéra j’en parle pas… Parlez moé pas de grammaire je sais pas ce que c’est, je suis foutu pour l’écriture toujours la même mélopée. Chien chiant incapable d’ouvrir un pot sans se blesser. Je peux pas être autre que je, sachant que Denis Vanier a écris Je ça me laisse pas beaucoup d’espace. L’installation crêmage est réussis et je beurre je beurre… J’ai affaire à des gens bien élevés pas de harley sans préjugés. Ouais!!! Audrey je vais t’écrire la vérité je me fait crosser a écrire des conneries. Qu’est ce que t’en pense je me recycle dans le recyclage… Bon!!! Des tatoueurs moé les tatoueurs j’aime pas ça. Ça aucun sens. On termine la journée sur Elvis, musique de prolo. I will end it like it begins. Are you experienced?
Jour 7
On ne mord pas la main qui nous nourris s’agit pas de la mordre mais de la trancher pour en faire un beau moignon et l’exposer sanguinolent. Dans le temps, dis le demi-vieux, ils disaient « faites pas confiance à une personne de plus de trente ans » aussitôt que je vois l’autre l’angoisse me prend. Je sors de ma zone de confort, c’est stimulant. J’avais besoin d’être rassuré mais c’est l’effarement. Je peux pas écrire sur la pratique, les praticiens c’est eux. Time is money et je dépense je dépense… Je suis un vieux freak accroché comme un trente trois tours des familles. Je souffle sur un nuage en espérant qu’il avance vite. Les onomatopées ça me fout les boules. Ouais!!! MonOnk a lavé les bécosses c’est bon pour l’humilité et pendant que l’artiste fait son crémage c’est Leonard Cohen qui chante dans le mac, du liquide à vaisselle dans un contenant de film photo y’a de quoi rendre et de toute façon je le suis parano. C’est cuisine ce matin dans l’usine à paysage, œufs, café, cigarette, ça prend quand même quelqu’un pour passer la serpillière la moppe. Crazy! Nuts! Les rires hystériques. La montagne de l’affiche c’est Gibraltar, le gars voulais qu’elle tombe sur le ten Downing street et qu’elle fasse couler l’Angleterre comme Atlantis. Je suis debout à la porte ça me rappelle un vieux rôle que j’ai joué « doorman » mais j’ai pas la carrure. Bon! Observateur, auditeur. Je mettrai pas ma patte sur l’affiche. J’observe… Ça rie… Ça rie… Le jeu s’annonce ça s’installe, j’entend un petit hou de dédain. Bon on ferme la yeule à Janis. C’est des permanents de la C.S.N. Le Fond-Action petit historique en remontant à nos arrières grand pères catho, ça s’intéresse tellement aux affaires sociales que les trois-quarts des habitants du centre-sud mangent des miettes de pain. Ils disent que les actionnaires sont pas riches. Bullshit!!! Vous me ferez pas brailler sur les employés d’hôpitaux ils font leurs pain et leurs beurre de la folie. Moé quand ils parlent d’investissement dans les entreprises, je pense aux p.m.e. qui sont pour moi de la marde, c’est vrai, c’est vrai j’achète mon lait au dépanneur à gauche, non! Non! À gauche dans la rue c’est du micro-crédit. On est bien loin de l’art, les affiches passent la pauvreté reste. Bein oui madame je mange vos restes et les actionnaires sont pas riches raconter ça à d’autre. Et là vous croyez que je me prend pour le Prof. Lauzon mais en moins bon. Ça m’étonne l’économie sociale quand on fait livrer des petits fours en Mini Van. Deux trois plateaux… Pis la madame à trouve ça le fun de demander à des artistes, yé ou le fun? Moé je suis un écrivain désintégré. Moé! Je farme ma yeule. Pis l’autre qui parle de rapport vertical intergénérationnel, belle phrase, moi je parlerais de rapport d’angle j’étais dans le coin. On sent un petit vibrato dans sa voix. Pour en revenir à l’art je me demande si le choix des éléments de la composition prennent pour les artistes un sens inconscient? J’entend un « pèter la gueule » vieux fou! Demi vieux fou! Ma réflexion sur les motards est pas fortes, je porte un perfecto d’autre appellent ça un coat de cuir, des jeans, un t-shirt gris et j’ai un buck dans le dos. Je suis vraiment out down the drain. Je sent les rires faux et tout à coup je suis au bord des larmes. Bein non! Y’a personne qui va me dire que j’ai l’air cultivé! Oèyon donc! Game over.
Ouais! Acouphène ça fait de la belle musique. Question intelligence c’est pas mon fort. J’ai pas le don pour les rapports sociaux. Je tape toujours sur le même clou. La performeuse travaille fort et moi je me contente de noter des esties de niaiseries… Son œuvre fait partie du discours sur la condition féminine. L’artiste m’a appris ma pédanterie et ma connerie comme le chante Brassens. C’est pas fort tout ce salmigondis. Le rhinocéros de chez Léo me travaille. Johnny Cash chante dans le mac. Yes sir Johnny! Ça vacille question station mentale. Y’oure gonna cry oui je vais pleurer. Là ou je trouve ça impossible c’est dans deuxième degré ou le troisième and that’s what’s torture me. Y’a rien de plus plate que de se faire voler un tableau. J’en ai vu passer plusieurs sur la rue Ontario. Je rate toujours les occasions de me taire. La performeuse a finis et moi et moi je suis un estie de capoté. Je trouve ça beau la disposition de ses outils… Coin Cartier Ontario un petit gars passe et crie : L’Enfer!!!
P.S. Tout ce qui m’anime c’est l’envie.
Jour 8
Bon! Calme toé le pompom, le calme, le destin, les illusions perdues de Balzac. Je veux exploiter, si on peu exploiter une notion de calme de sérénité. L’acceptation c’est zen ça permet de pas trop se faire bousculer par les avatars de la vie. La révolte le ressentiment c’est pas très pratique ça m’enfonce dans de mauvaises visions, accepter d’être soi avec ses forces, ses faiblesses, ses défauts, ses qualités. Ce matin Hank William chante dans le mac, Hank il avait de la peine, moi aussi j’en ai de la peine de la nostalgie. Même si je fais mon enragé au fond je suis un toutou, une bonne grosse bouille. Gabin chantait je sais que je ne sais pas. Je me la fais dure pour rien. Cette révolte ce rejet de mes émotions est inutile mon désir profond est que d’autre ne frappent pas les mêmes écueils. Ouais!!! Là ça switche. Je ne resterai pas longtemps à l’usine à paysage aujourd’hui. J’en ai écoeuré tellement d’artiste dans ma vie. Ouais! Je pars encore dans mon autodénigrement comme si je cherchais l’approbation dans mes révoltes puériles. Franchement je suis pas de l’or ni de la marde juste un être humain qui essais d’être aussi humain que possible. Je dois donner cette intention aux autre. Je trouve le calme dans le paysage, la musique folk. Le calme, le calme, j’en veux du calme, la paix et cesser d’être curieux pourtant j’ai essayé de regarder l’aquarium télévision. Je suis le poisson. J’ai juste cet estie de mot là dans ma tête,pédant et si plutôt j’étais inspirant comme calme c’est plutôt le « va t’en chez vous estie de fatigant! » Calmate! Calmate! Je m’accepte c’est facile à écrire mais dans les faits je suis pas trop zen. Veux tu bein me dire… Mongrain… Destroy. La folie de vouloir inspirer les gens spirituellement. Le bonhomme dans la cour derrière l’usine à paysage dis à son chien « tu me fait bander » La Bolduc s’inspire de… Leduc va dire… Tata Saulnier, tata t’arrive à rien, garder la ligne, les rouge on pas de partis, les roses… One way! Please turn the other side. L’usine à paysage j’y pense à Dédé Fortin, parfois je me charcuterais pour m’enlever de la tête mon attitude de prolo réactionnaire. Tout ça fait que je suis une merde… Bye! Bye! Le calme la sérénité. Jouer au vieux sages ça m’intéresse pas, ça me réussit pas. Aujourd’hui je suis bien loin de l’usine à paysage. Je pense au recyclage. Midi j’entend les cloches qui sonnent l’angélus, ça me rassure. Qu’est qui t’est arrivé donc? Ouais!!! Je cherche Dieu une espèce de mouvance spirituelle. Ouais!!! Ouais!!! Ma connerie m’étouffe, le chien, le chien, je suis bien seul dans mon délire, écrire c’est ça la solitude envers et contre tous. Je courre pas vite pis de longue marche y’en auras pas. La longue marche vous savez ce que c’est? Regardez les chinois. Bon je m’excuse de pas être en mode graphique c’est toujours égocentrique. Voilà un poème c’est pas ce qu’il y a de mieux je l’ai pogné à ma sortie de l’usine à paysage.
Cœur de pierre
On t’appelle le rock
et aux enfers
tu cherche le rush
ous’qu’il est le stock
pis la misère le toc
Jour 9
Ce matin c’est tranquille à l’usine à paysage, y’a un artiste qui travaille, on discute musique, je crois que c’est un peu par politesse, manquerais plus que ça un gars qui se met à tirer du gun, méchante performance! Al Malik chante dans la sono. Les paysagistes ne sont pas là. J’aime bien le bruit de la ville même si dans mon quartier on meurt plus jeune à cause de la circulation. Les gens qui portent des écouteurs en marchant j’ai toujours trouvé ça schizophrénique sans parler des égarés qui parlent tout seul ou sur bluethoot. I am not a criminal pis la police rie de moé. J’ai perdus ma carte guichet et engueulé la caissière. Je pense que je vais faire un beau tag à la caisse. Les affiches tombent. Je mange le vieux croissant qui reste. Je sais pas combien y’a de dépendant affectif à l’usine à paysage. Au moins un moi… Follow the guide through the méandres… L’artiste… L’artisse… Voir des performances partout c’est moi. Les conversations sur la bière ça m’intéresse pas. J’ai fait le tour de la question assez longtemps merci! Aujourd’hui à l’usine à paysage je suis un accident de travail, accident de santé mentale. Les flos me spottent comme un b.s. Tu pense que parce que ( c’est très laid) je fume pas de pot pis je boé pas de bière, je suis une estie de charogne t’a le droit!!! Accablé par le sommeil je tombe. On me relèveras mort. Audrey quand diras tu « cessez tout ce bruit son âme… » Devant l’usine le bruit cesse jamais. Les fumeux de pot la petite pègre je connais ça. Effectivement et affectivement ils détruisent. Un joint c’est pas grave mais l’escalade… Ta yeule MonOnk!!! La drogue l’alcool je trouve ça très conformiste conditionné.
Chez moi la nuit
Bon! Juste pour signaler à Audrey que sa toile sur fond noir elle devrait l’abandonner et se reposer. Quand à Alexi son bonhomme avec un crayon dans le cul, c’est une vieille idée me semble qu’il y a mieux à faire. Quand au crèmage sur le mur, moi j’exploiterai plutôt les abats de porc les viscères, du bon vieux sang de cochon comme on s’en fait quand on a rien a faire.
Jour 10
Le robineux me dis « va t’en estie de potache! » J’arrive à l’usine à paysage, l’aménageur est là, il travaille. C’est samedi, devant la bonne femme gueule sur les enfants. Je suis très ouvrier. Ce matin j’ai marché. On vas pas à la chasse aux mots comme on va à la pêche. « No pimps no whore! ». Le déménageur a une toux de cocaïne. Le paysage c’est pas des mathématique. Une jeune femme est passée dehors deux gars vendent des appareils électro ménagers. L’art contemporain je devrais fermer ma yeule là-dessus. Je suis le Gratton de Falardeau. Les aménageurs composent une partition. Je me décrotte le nez…Potache… La lessiveuse a plus de bearing. Tout ça peux se revirer contre moé. Les pales des ventilateurs tournent et je regarde le plafond. C’est quoi des mesures d’échelle? La distance entre le plafond et la corde? Y’a pas mort d’homme à l’usine à paysage c’est important. Mes vieux et éternel fantômes m’embrasent. Y’a tu moyen de comparer les roulements à billes à des neurones et des synapses ensablé dans l’usine à paysage. Je fait ce que j’ai a faire peux importe le sens, voilà un poème…
La shop
La shop c’est huit heures qui commencent à sept heures et demie avec quinze minutes de break à neuf heures pour manger des chips et boire une liqueur. La shop c’est huit heures a balayer a ramasser des copeaux de métal sans les mélanger parce que même la scrap ça se vend. La shop c’est huit heures a débeurrer des pièces pour les envoyer à l’inspection et les voir revenir parce qu’ils ont pas passé le test. La shop c’est huit heures a dire des niaiseries parce quand on travaille on ne parle pas. La shop c’est huit heures a torcher les toilettes la cafétéria. La shop c’est ne pas pouvoir en sortir parce qu’on attend le chèque de paye. La shop c’est huit heures dans le bruit et la sueur. La shop c’est pleurer pour les mineurs. La shop c’est l’avenir bouché. La shop c’est travailler comme un condamnée. La shop c’est trouver plate la chanson de Charlebois. La shop la maudite shop c’est ce qui m’a fait manger les sous-marins de la cantine mobile et boère de la bière aux topless. La shop c’est attendre la négociation syndicale pour avoir trente sous de plus de l’heure. La shop c’est les gros rats gras dans les poubelles. La shop c’est le gérant dans son bureau vitré qui surveille la production. La shop c’est produire égal malade pas malade. La shop c’est prendre son char sans savoir ou aller parce que demain on y retourne. La shop c’est pas de la poésie deboutte huit heures avec une pause à midi. La shop c’est jamais assez vite c’est le foreman qui dis scrappe pas le morceau. La shop c’est faire des mitraillettes pis d’autres pièces. La shop c’est le crédit pis la carte de punch sans dire un mot. La shop c’est être un numéro si t’est pas content tu sais ce qui te reste a faire… La shop c’est se faire slaquer parce que de l’ouvrage y’en a pu trop. La shop c’est la misère quand t’est pas boss quand t’est nono. La shop c’est les machines, les robots et le propriétaire qui en veux trop. La shop le prolétaire y connais pas le mot. La shop c’est demander a boère quand y’a pu d’eau. La shop c’est les toilettes et les dessins porno. La shop c’est le Joe Louis l’après midi. La shop c’est tchèker l’heure à toute les demie heures pour sacrer son camp au plus tôt. La shop c’est la graisse pis l’huile pis les couteaux. La shop c’est manquer d’air quand il fait beau. La shop de quoi ça l’air une cigarette et au boulot. La shop c’étais mon aire de sale cabot. La shop, la shop, la shop.
Jour 11
Final
Je vous tire ma révérence! Perdre ma carte guichet une fois ça va mais le porte monnaie c’est trop. Ça plaira pas au future maîtresse d’école, enseignante, chargées de cours, professeur, les arnaques ça me tue. Votre criss de shop vous pouvez vous la carrez là ou vous savez… Cet après midi on se serait cru au salon de madame Beauchemin et l’autre qui dis que j’écris comme rodolphe. Bein voyons! J’ai tourné autour de l’usine toute la journée, ai laissé traîner mon sac comme le digne représentant de la population, comme le poisson qu’on s’apprête a ferrer. Vos trips de trentenaire désoeuvré me font chier, pas une pour sucer, pas une pour s’ouvrir les jambes pis je m’en crisse. Oui je suis frustré et encore je me crisse de ce que vous pensez. Je ramerai pas plus longtemps dans votre galère. Je me plaçais à l’abri du vent dans l’usine à paysage. Les cœurs de pierre que vous êtes sont incapables d’être franche. J’ai fait le bozo. Ce serait vous faire trop d’honneur que vous traitez de mal baisée. Les pignoufs qui vous baisent sont pas foutus de faire la différence entre papier cul et livre. Que vous disiez Bernard le renard, Bernard aime l’art peut m’importe, vos fumisteries j’en ai assez.
Y’a rien de mal a crever de faim, mais qui vous fait crever? Voilà tout artiste aspire a vivre de son art malgré le dictât de la majorité du bon goût bien enveloppé. Pourtant le beau est une vertu. No future n’existe plus, future without a cause? Non y’en a une cause, le vert, l’écologique et on se passe le caviar a cinquante ans fier de nos reer éthique. Trop tard nous avions tout eux ils n’ont rien qu’imagination et tentent de se tirer de la merde que le demi-vieux a laissé. Vous riez a en faire fondre les glaciers, vous avez abattus l’arbre devant lequel je priais, pis notre race de gérant d’estrade électrique laisse aux enfants des rêves de Las Vegas saignant. Pourtant près d’ici un meurtre a eu lieu, on ne bouge pas le sourcil, on garde la pause, faut sauver les apparences, le théâtre de la cruauté non merci! Smith je le connais pas, y’a que Ford le nazi et son modèle T que tout le monde pouvait acheter et encore pour les toxicos l’art c’est du lard, on en a pas gros sur les os, l’art on l’a dans l’œil expressionniste machinique sollicité de partout avec comme point critique la liberté de ne rien faire de se perdre dans les odeurs de la mort. L’aliénation vécu à la sauce urbaine, les vieux curés me conseillent de laisser l’art aux jeunes. La maîtrise du vocabulaire technique des « Beaux-arts » sert l’exclusion d’une large masse, va pour le geste de l’usine du moins c’est inclusif. L’extraordinaire c’est la sérénité dans laquelle on crée. On s’adonne aux gestes mécaniques et nos pensées s’évaporent dans le geste répétitif créatif.
Jour 2
Ce matin devant l’usine à paysage les passants ont un visage dur, certains parlent seul, d’autre sourient quand on dis bonjour. Un bout de paysage schématisé voilà l’offre, y’a quarante ans ils disaient sous les pavés la plage, ici maintenant rue Ontario y’a un désir de partage de l’art sériel sociable, sociable comme dans socialisme pour mettre un peu de baume sur les plaies des mères isolées, ces mères à l’usine à paysage je les vois comme des reines dans une ruche expérimentale. Aujourd’hui je me suis contenté d’observer le maillage et à parfois désirer l’anarchie esthétique pourtant l’usine c’est aussi une quête d’amour, tout art est quête d’amour et ça prend beaucoup de talent pour vivre dans l’hostilité urbaine remplie de voiture, elles aussi faites en série. La série artistique demande l’attention, la méthode est vieille, mais l’attention est là et moi pendant que je cherche le brut ailleurs que dans l’asphalte, je suis une brute pastorale comme le paysage qui évoque la campagne la vie des champs. Dans la vitrine sobre les gars saouls s’attendrissent pourtant à l’usine l’art passe par la corde à linge sans y passer la nuit. Dans la misère suis-je partie prenante ou donnante? Les gens rentrent à la maison revenant de l’usine sans même jeter un œil sur cette autre usine qui essais d’humaniser le contact entre les gens, c’est tout un art!!!
Jour 3
Rendez-vous raté
Entrons dans le vif du sujet, l’art et le milieu, L’Usine à paysage entre Dorion et Cartier, on a beau avoir toutes les belles pensées sociales, quand on est situé, le fameux « in situ » entre une shop de tatouage qui selon moi est le degré zéro de l’art et voisin d’un charlatan exploiteur qui fait payer les artistes pour se produire ça commence mal. Entre Dorion et Cartier sur Ontario c’est populaire au mauvais sens du terme, ce qui pose la question comment rejoindre les gens qui sont rébarbatifs à toutes forme d’art? Comment toucher le quidam dans son quotidien de bout de rue. Le quidam renfermé dans son univers de peur de dénigrement pour qui l’art n’est que le dimanche comme dans peintre du dimanche. On a beau forger le tissu social la marge resteras concentrique par opposition à excentrique celui qui vie loin du centre. La cohabitation semble réussie malgré quelques antipathie, une cohabitation vécu sur le mode de cette même peur, « Touche pas à mon monde j’irai pas dans le tien ». À la limite vaux mieux un « c’est bein lette ce que vous faites » qu’un silence réprobateur. Si nous revenons à l’art à sa valeur monétaire dans le présent une gestion capitaliste est toujours la façon de remplir un désir. Pour L’usine à paysage on peux pas clamer la rareté, les affiches sont faites en série mais unique dans la touche, le coup de pinceau, la valeur d’une œuvre est fonction de son unicité parfois même de sa présence dans les médias. McLuhan disait « The medium is the message » pas de socialisme là dedans. Je sais mes idées sont confuses mais l’art ne se fait il pas souvent dans une grande confusion, confusion de genre, de méthode, de pratique.
Art et socialisme
Dans l’idéal socialiste la culture du prolétaire prime. L’Usine à paysage place le prolétaire en situation de production artistique c’est a contrario. Une autre question, le prolétaire réussiras il a intéresser le bourgeois à son œuvre et même la fabrique réussiras elle a distraire le chômeur. Dans le système soviet l’art doit redevenir un processus total qui transforme la vie. L’Usine forge de l’interaction pourtant comme souvent le principal intéressé manque à l’appel, l’analphabète se rince le gosier et s’amuse de toutes ces prétentions. Money is le nerf de la guerre. Le système de bourses de subventions nous crée un art d’État toute les initiatives ne sont pas prise sur le même pied, parfois plus c’est pointu plus ça plaît à ceux qui dispensent pour ne pas dire dépensent l’argent de l’État et encore à contrario le moindre gribouillis parfois deviens de l’art. Bienvenu dans ma confusion.!
Jour 4
Who the fuck am I ? Je m’échine a essayer de comprendre une performance, c’est facile de jouer le go-gauche bête, tant qu’a être dans l’intime autant écrire sur ma situation d’invalide schizophrène paranoïaque incapable de travailler à l’usine, même à l’usine à paysage. Je suis confiné à l’art brut, une séquence de parano en réhabilitation. Je suis incohérent trop vieux, j’ai pas d’affaire là, problème d’intégration. Je comprend rien ça me rentre dans le corps comme le poignard de l’ignorance. Foutu folie! Ouais! Je fais mon révolutionnaire de salon. Les barbares seront refoulés dans d’autre quartier. Je ne pense pas que l’affiche de l’usine devienne une arme entre les mains de l’insurrection. Bien sur y’a toujours l’utopie, l’exigence de fraternité, d’organisation, de justice. Pauvre con! Ils ont l’instruction faut pas jouer dans ces eaux là. L’usine générale sera elle un jour dirigée comme la particulière. N’empêche presque à tous les soirs j’ai le désir de mourir, discours simple! Pendant ce temps là les femmes immigrées sont dans le sweating system et dans un budget d’assisté social l’alimentation et le loyer accapare tout pas de place pour l’art. Les mots ne sont pas important les gestes oui! L’usine à paysage devrait être au temps standard au taylorisme. On a les aliénations qu’on peux pas celle qu’on veux. L’affiche de l’usine permet elle la curiosité envers la nature le paysage? Humain my ass! La séduction de la ville est corruption. Ceux qui rêvent d’un quartier plus humain sont des néo-romantiques. La révolution n’est plus qu’un slogan publicitaire. Pour les nouvelles façons de ressentir les choses faut repasser. On s’en fout de mes questions ce sont les mêmes qu’à la fin du dix neuvième début du vingtième siècles. Mon désir de mort contre le vouloir vivre irréductible et irrationnel de Schopenhauer. Je tente de trouver refuge dans les arabesques de l’art. Je réussis pas. Le paysage en ville c’est le cri de Munch. Dans nos sociétés tout est il voué a devenir objet de consommations? C’est justement pas ça , je veux consommer personne, la petite vite ne m’intéresse pas. L’affiche avec ses simplifications joue le rôle d’un miroir grossissant ou le siècle et ses contradictions se reflètent. Pourtant j’ai peint, j’ai parlé, j’ai même lu et je m’en porte pas plus mal, les gars sympathique ça fait pas des bons écrivains, autodidacte bullshit!!! Je connais rien. Tiens la nuit arrive je suis encore debout. Je pense aux amazones...
Certains passages sont tirés de : L’affiche miroir de l’histoire Max Gallo
Jour 5
Quatre heures trente. J’arrive de l’usine à paysage. J’écoute la création du monde de Darius Milhaud. Je pensais avoir trouvé un filon avec l’homosexualité et l’art mais comme disait Luoar Yaugud « Toutte est dans toutte ». Je questionne mon rapport avec les modes de sexualité « différent ». Ce qui s’installe en moi c’est l’angoisse quand j’entend siffler. Pendant ce temps là Morrisson gueule dans le mac. Dehors un chauffeur de taxi viens chercher quelqu’un qui n’a pas téléphoné. Dans ma paranoïa je pense à l’usine à paysage comme à un squat mais j’ai un chez moi que j’aime bien. Je pense à toute les fois ou j’ai fait échouer des projets artistiques. J’ai pas a détruire rien même pas la péripatéticienne qui s’excuse de bloquer le chemin. Si elle savait comment je me sent moins qu’elle. Ouais! C’est pas le gonzo writing gelé de Thompson. Derrière l’usine un gars récupère des pièces d’électro ménager, c’est long et répétitif. Je cherche la poésie dans les contrôles de cuisinières. On a un peu parlé de pink money dans mon cas je parlerais de grey money. Ce je préféré au ils parce que je me met en cause, me met en scène, plutôt que le « ils jousent » du gars d’en face. Hon! Ça fait dur mon affaire. Chasse, pêche, province, usine à paysage. Contre l’oppression l’art toxique. Bernie! Je perçois le mépris dans un regard fugace. Je suis ce qu’on ne veux pas être. One way sampling take a walk on the wild side Lou Reed. Les voyeurs c’est mal vu mais qui regarde. Ouais! C’est pas icitte que je vais augmenter ma marge de crédit. Je dois contourner les obstacles. Drette en face de l’usine à paysage la masseuse bat tout les clichés, blonde, écourtichées, on vois poindre le massage « complet » à la québécoise. Je me dénigre la mise en scène est parfaite, les costumes d’artistes confondent, encore les clichés. Comment ça s’appelle un voyeur auditif, un auditeur? Mise en scène, mise en scène, je veux pas me faire poser des questions maintenant sur ce que j’écris. Le je reviens souvent, passer à côté serait une gaffe. Ça ne part que de moi récepteur auditeur. Comme y’a pas de conditionnel j’ai pas décris ce qui se passait à l’usine à paysage, peintre, sculpteur, performeur étaient là. Je comprend pas encore les enjeux ni même si il Y en a. Je m’en tiens à ma perception intime. Vanier avant de mourir disait « il n’y a plus de cause » à moi de m’en faire une. Une cause au sens noble. Bein oui!!! Jésus était gay. Jésus était toutte Dieu.
Jour 6
Are you experienced? Jimi Hendrix
Le défi c’est de dire tout, de l’écrire et d’être vrai, c’est plus facile d’écrire qu’on a sodomisé son chien que d’écrire sur Dieu. Est-ce que l’usine à paysage est un état d’esprit? Mon Onk fait dans les arts! Un vieux drop-out de secondaire 5 avec une écriture du même niveau, l’hypersensibilité c’est une chose, passé sa frustration en envoyant des pièces attachées dans un courriel une autre. La torture!!! La torture!!! Ridicule!!! Ridicule!!! Je reviens chez moi avec ce goût de me flinguer. Je vais essayer d’être drôle l’humour ça me réussit pas. Paranoïa un thème récurrent chez moi. Le fou, le fou de quoi, de l’usine à paysage envoèye fort!!! Dans l’introspection mon Bob. Je fais la plage, une plage comme un désert arabe. Je me sens sous observation, ça me rappelle mes journées dans l’anti-chambre de la folie. Lis Audrey, lis je te les donne mes textes fait en ce que t’en veux ça m’importe peux. Tant qu’il n’y a pas de verre sans tain c’est bien c’est convivial. Par contre je suis d’avis qu’il y a un minimum de torture dans toute création. Ça grouille!! Ça grouille!!! Y’a plein de monde ça s’active ça discute et moi avec mon carnet dix neuvième siècle… Ouais!!! Je suis scandalisé par des choses bien niaiseuses comme le bingo et sur un autre plan les jeunes filles qui croient que je cherche ma mère. C’est électrique aujourd’hui à l’usine à paysage. Les filles mangent dehors c’est ensoleillé pour mes idées je devrai les repenser faute de pouvoir les articuler. J’ai pas le talent de Richard Desjardins inutile de penser faire comme lui. Je reste dans l’ombre et à la base. J’en finis plus de finir. Do it!! That’s what Jerry Rubin was saying. Il a finis millionnaire parano écrasé par une voiture. Fucking shit!!! J’en ai pas de succès même pas d’estime. J’en veux pas. L’estime ça commence par moi l’estime des autre viendras et encore c’est pas certain. Je pense à la virilité c’est pas fort dans l’art ce l’étais moins chez les motards. Ouais!!! Je suis chiant!!! Audrey tu peux voler ce que tu veux c’est un jeu. Je suis incapable de m’amuser je sais pas vivre. Je suis toujours au prise avec le dénigrement. Je me dénigre, le chanteur d’opéra j’en parle pas… Parlez moé pas de grammaire je sais pas ce que c’est, je suis foutu pour l’écriture toujours la même mélopée. Chien chiant incapable d’ouvrir un pot sans se blesser. Je peux pas être autre que je, sachant que Denis Vanier a écris Je ça me laisse pas beaucoup d’espace. L’installation crêmage est réussis et je beurre je beurre… J’ai affaire à des gens bien élevés pas de harley sans préjugés. Ouais!!! Audrey je vais t’écrire la vérité je me fait crosser a écrire des conneries. Qu’est ce que t’en pense je me recycle dans le recyclage… Bon!!! Des tatoueurs moé les tatoueurs j’aime pas ça. Ça aucun sens. On termine la journée sur Elvis, musique de prolo. I will end it like it begins. Are you experienced?
Jour 7
On ne mord pas la main qui nous nourris s’agit pas de la mordre mais de la trancher pour en faire un beau moignon et l’exposer sanguinolent. Dans le temps, dis le demi-vieux, ils disaient « faites pas confiance à une personne de plus de trente ans » aussitôt que je vois l’autre l’angoisse me prend. Je sors de ma zone de confort, c’est stimulant. J’avais besoin d’être rassuré mais c’est l’effarement. Je peux pas écrire sur la pratique, les praticiens c’est eux. Time is money et je dépense je dépense… Je suis un vieux freak accroché comme un trente trois tours des familles. Je souffle sur un nuage en espérant qu’il avance vite. Les onomatopées ça me fout les boules. Ouais!!! MonOnk a lavé les bécosses c’est bon pour l’humilité et pendant que l’artiste fait son crémage c’est Leonard Cohen qui chante dans le mac, du liquide à vaisselle dans un contenant de film photo y’a de quoi rendre et de toute façon je le suis parano. C’est cuisine ce matin dans l’usine à paysage, œufs, café, cigarette, ça prend quand même quelqu’un pour passer la serpillière la moppe. Crazy! Nuts! Les rires hystériques. La montagne de l’affiche c’est Gibraltar, le gars voulais qu’elle tombe sur le ten Downing street et qu’elle fasse couler l’Angleterre comme Atlantis. Je suis debout à la porte ça me rappelle un vieux rôle que j’ai joué « doorman » mais j’ai pas la carrure. Bon! Observateur, auditeur. Je mettrai pas ma patte sur l’affiche. J’observe… Ça rie… Ça rie… Le jeu s’annonce ça s’installe, j’entend un petit hou de dédain. Bon on ferme la yeule à Janis. C’est des permanents de la C.S.N. Le Fond-Action petit historique en remontant à nos arrières grand pères catho, ça s’intéresse tellement aux affaires sociales que les trois-quarts des habitants du centre-sud mangent des miettes de pain. Ils disent que les actionnaires sont pas riches. Bullshit!!! Vous me ferez pas brailler sur les employés d’hôpitaux ils font leurs pain et leurs beurre de la folie. Moé quand ils parlent d’investissement dans les entreprises, je pense aux p.m.e. qui sont pour moi de la marde, c’est vrai, c’est vrai j’achète mon lait au dépanneur à gauche, non! Non! À gauche dans la rue c’est du micro-crédit. On est bien loin de l’art, les affiches passent la pauvreté reste. Bein oui madame je mange vos restes et les actionnaires sont pas riches raconter ça à d’autre. Et là vous croyez que je me prend pour le Prof. Lauzon mais en moins bon. Ça m’étonne l’économie sociale quand on fait livrer des petits fours en Mini Van. Deux trois plateaux… Pis la madame à trouve ça le fun de demander à des artistes, yé ou le fun? Moé je suis un écrivain désintégré. Moé! Je farme ma yeule. Pis l’autre qui parle de rapport vertical intergénérationnel, belle phrase, moi je parlerais de rapport d’angle j’étais dans le coin. On sent un petit vibrato dans sa voix. Pour en revenir à l’art je me demande si le choix des éléments de la composition prennent pour les artistes un sens inconscient? J’entend un « pèter la gueule » vieux fou! Demi vieux fou! Ma réflexion sur les motards est pas fortes, je porte un perfecto d’autre appellent ça un coat de cuir, des jeans, un t-shirt gris et j’ai un buck dans le dos. Je suis vraiment out down the drain. Je sent les rires faux et tout à coup je suis au bord des larmes. Bein non! Y’a personne qui va me dire que j’ai l’air cultivé! Oèyon donc! Game over.
Ouais! Acouphène ça fait de la belle musique. Question intelligence c’est pas mon fort. J’ai pas le don pour les rapports sociaux. Je tape toujours sur le même clou. La performeuse travaille fort et moi je me contente de noter des esties de niaiseries… Son œuvre fait partie du discours sur la condition féminine. L’artiste m’a appris ma pédanterie et ma connerie comme le chante Brassens. C’est pas fort tout ce salmigondis. Le rhinocéros de chez Léo me travaille. Johnny Cash chante dans le mac. Yes sir Johnny! Ça vacille question station mentale. Y’oure gonna cry oui je vais pleurer. Là ou je trouve ça impossible c’est dans deuxième degré ou le troisième and that’s what’s torture me. Y’a rien de plus plate que de se faire voler un tableau. J’en ai vu passer plusieurs sur la rue Ontario. Je rate toujours les occasions de me taire. La performeuse a finis et moi et moi je suis un estie de capoté. Je trouve ça beau la disposition de ses outils… Coin Cartier Ontario un petit gars passe et crie : L’Enfer!!!
P.S. Tout ce qui m’anime c’est l’envie.
Jour 8
Bon! Calme toé le pompom, le calme, le destin, les illusions perdues de Balzac. Je veux exploiter, si on peu exploiter une notion de calme de sérénité. L’acceptation c’est zen ça permet de pas trop se faire bousculer par les avatars de la vie. La révolte le ressentiment c’est pas très pratique ça m’enfonce dans de mauvaises visions, accepter d’être soi avec ses forces, ses faiblesses, ses défauts, ses qualités. Ce matin Hank William chante dans le mac, Hank il avait de la peine, moi aussi j’en ai de la peine de la nostalgie. Même si je fais mon enragé au fond je suis un toutou, une bonne grosse bouille. Gabin chantait je sais que je ne sais pas. Je me la fais dure pour rien. Cette révolte ce rejet de mes émotions est inutile mon désir profond est que d’autre ne frappent pas les mêmes écueils. Ouais!!! Là ça switche. Je ne resterai pas longtemps à l’usine à paysage aujourd’hui. J’en ai écoeuré tellement d’artiste dans ma vie. Ouais! Je pars encore dans mon autodénigrement comme si je cherchais l’approbation dans mes révoltes puériles. Franchement je suis pas de l’or ni de la marde juste un être humain qui essais d’être aussi humain que possible. Je dois donner cette intention aux autre. Je trouve le calme dans le paysage, la musique folk. Le calme, le calme, j’en veux du calme, la paix et cesser d’être curieux pourtant j’ai essayé de regarder l’aquarium télévision. Je suis le poisson. J’ai juste cet estie de mot là dans ma tête,pédant et si plutôt j’étais inspirant comme calme c’est plutôt le « va t’en chez vous estie de fatigant! » Calmate! Calmate! Je m’accepte c’est facile à écrire mais dans les faits je suis pas trop zen. Veux tu bein me dire… Mongrain… Destroy. La folie de vouloir inspirer les gens spirituellement. Le bonhomme dans la cour derrière l’usine à paysage dis à son chien « tu me fait bander » La Bolduc s’inspire de… Leduc va dire… Tata Saulnier, tata t’arrive à rien, garder la ligne, les rouge on pas de partis, les roses… One way! Please turn the other side. L’usine à paysage j’y pense à Dédé Fortin, parfois je me charcuterais pour m’enlever de la tête mon attitude de prolo réactionnaire. Tout ça fait que je suis une merde… Bye! Bye! Le calme la sérénité. Jouer au vieux sages ça m’intéresse pas, ça me réussit pas. Aujourd’hui je suis bien loin de l’usine à paysage. Je pense au recyclage. Midi j’entend les cloches qui sonnent l’angélus, ça me rassure. Qu’est qui t’est arrivé donc? Ouais!!! Je cherche Dieu une espèce de mouvance spirituelle. Ouais!!! Ouais!!! Ma connerie m’étouffe, le chien, le chien, je suis bien seul dans mon délire, écrire c’est ça la solitude envers et contre tous. Je courre pas vite pis de longue marche y’en auras pas. La longue marche vous savez ce que c’est? Regardez les chinois. Bon je m’excuse de pas être en mode graphique c’est toujours égocentrique. Voilà un poème c’est pas ce qu’il y a de mieux je l’ai pogné à ma sortie de l’usine à paysage.
Cœur de pierre
On t’appelle le rock
et aux enfers
tu cherche le rush
ous’qu’il est le stock
pis la misère le toc
Jour 9
Ce matin c’est tranquille à l’usine à paysage, y’a un artiste qui travaille, on discute musique, je crois que c’est un peu par politesse, manquerais plus que ça un gars qui se met à tirer du gun, méchante performance! Al Malik chante dans la sono. Les paysagistes ne sont pas là. J’aime bien le bruit de la ville même si dans mon quartier on meurt plus jeune à cause de la circulation. Les gens qui portent des écouteurs en marchant j’ai toujours trouvé ça schizophrénique sans parler des égarés qui parlent tout seul ou sur bluethoot. I am not a criminal pis la police rie de moé. J’ai perdus ma carte guichet et engueulé la caissière. Je pense que je vais faire un beau tag à la caisse. Les affiches tombent. Je mange le vieux croissant qui reste. Je sais pas combien y’a de dépendant affectif à l’usine à paysage. Au moins un moi… Follow the guide through the méandres… L’artiste… L’artisse… Voir des performances partout c’est moi. Les conversations sur la bière ça m’intéresse pas. J’ai fait le tour de la question assez longtemps merci! Aujourd’hui à l’usine à paysage je suis un accident de travail, accident de santé mentale. Les flos me spottent comme un b.s. Tu pense que parce que ( c’est très laid) je fume pas de pot pis je boé pas de bière, je suis une estie de charogne t’a le droit!!! Accablé par le sommeil je tombe. On me relèveras mort. Audrey quand diras tu « cessez tout ce bruit son âme… » Devant l’usine le bruit cesse jamais. Les fumeux de pot la petite pègre je connais ça. Effectivement et affectivement ils détruisent. Un joint c’est pas grave mais l’escalade… Ta yeule MonOnk!!! La drogue l’alcool je trouve ça très conformiste conditionné.
Chez moi la nuit
Bon! Juste pour signaler à Audrey que sa toile sur fond noir elle devrait l’abandonner et se reposer. Quand à Alexi son bonhomme avec un crayon dans le cul, c’est une vieille idée me semble qu’il y a mieux à faire. Quand au crèmage sur le mur, moi j’exploiterai plutôt les abats de porc les viscères, du bon vieux sang de cochon comme on s’en fait quand on a rien a faire.
Jour 10
Le robineux me dis « va t’en estie de potache! » J’arrive à l’usine à paysage, l’aménageur est là, il travaille. C’est samedi, devant la bonne femme gueule sur les enfants. Je suis très ouvrier. Ce matin j’ai marché. On vas pas à la chasse aux mots comme on va à la pêche. « No pimps no whore! ». Le déménageur a une toux de cocaïne. Le paysage c’est pas des mathématique. Une jeune femme est passée dehors deux gars vendent des appareils électro ménagers. L’art contemporain je devrais fermer ma yeule là-dessus. Je suis le Gratton de Falardeau. Les aménageurs composent une partition. Je me décrotte le nez…Potache… La lessiveuse a plus de bearing. Tout ça peux se revirer contre moé. Les pales des ventilateurs tournent et je regarde le plafond. C’est quoi des mesures d’échelle? La distance entre le plafond et la corde? Y’a pas mort d’homme à l’usine à paysage c’est important. Mes vieux et éternel fantômes m’embrasent. Y’a tu moyen de comparer les roulements à billes à des neurones et des synapses ensablé dans l’usine à paysage. Je fait ce que j’ai a faire peux importe le sens, voilà un poème…
La shop
La shop c’est huit heures qui commencent à sept heures et demie avec quinze minutes de break à neuf heures pour manger des chips et boire une liqueur. La shop c’est huit heures a balayer a ramasser des copeaux de métal sans les mélanger parce que même la scrap ça se vend. La shop c’est huit heures a débeurrer des pièces pour les envoyer à l’inspection et les voir revenir parce qu’ils ont pas passé le test. La shop c’est huit heures a dire des niaiseries parce quand on travaille on ne parle pas. La shop c’est huit heures a torcher les toilettes la cafétéria. La shop c’est ne pas pouvoir en sortir parce qu’on attend le chèque de paye. La shop c’est huit heures dans le bruit et la sueur. La shop c’est pleurer pour les mineurs. La shop c’est l’avenir bouché. La shop c’est travailler comme un condamnée. La shop c’est trouver plate la chanson de Charlebois. La shop la maudite shop c’est ce qui m’a fait manger les sous-marins de la cantine mobile et boère de la bière aux topless. La shop c’est attendre la négociation syndicale pour avoir trente sous de plus de l’heure. La shop c’est les gros rats gras dans les poubelles. La shop c’est le gérant dans son bureau vitré qui surveille la production. La shop c’est produire égal malade pas malade. La shop c’est prendre son char sans savoir ou aller parce que demain on y retourne. La shop c’est pas de la poésie deboutte huit heures avec une pause à midi. La shop c’est jamais assez vite c’est le foreman qui dis scrappe pas le morceau. La shop c’est faire des mitraillettes pis d’autres pièces. La shop c’est le crédit pis la carte de punch sans dire un mot. La shop c’est être un numéro si t’est pas content tu sais ce qui te reste a faire… La shop c’est se faire slaquer parce que de l’ouvrage y’en a pu trop. La shop c’est la misère quand t’est pas boss quand t’est nono. La shop c’est les machines, les robots et le propriétaire qui en veux trop. La shop le prolétaire y connais pas le mot. La shop c’est demander a boère quand y’a pu d’eau. La shop c’est les toilettes et les dessins porno. La shop c’est le Joe Louis l’après midi. La shop c’est tchèker l’heure à toute les demie heures pour sacrer son camp au plus tôt. La shop c’est la graisse pis l’huile pis les couteaux. La shop c’est manquer d’air quand il fait beau. La shop de quoi ça l’air une cigarette et au boulot. La shop c’étais mon aire de sale cabot. La shop, la shop, la shop.
Jour 11
Final
Je vous tire ma révérence! Perdre ma carte guichet une fois ça va mais le porte monnaie c’est trop. Ça plaira pas au future maîtresse d’école, enseignante, chargées de cours, professeur, les arnaques ça me tue. Votre criss de shop vous pouvez vous la carrez là ou vous savez… Cet après midi on se serait cru au salon de madame Beauchemin et l’autre qui dis que j’écris comme rodolphe. Bein voyons! J’ai tourné autour de l’usine toute la journée, ai laissé traîner mon sac comme le digne représentant de la population, comme le poisson qu’on s’apprête a ferrer. Vos trips de trentenaire désoeuvré me font chier, pas une pour sucer, pas une pour s’ouvrir les jambes pis je m’en crisse. Oui je suis frustré et encore je me crisse de ce que vous pensez. Je ramerai pas plus longtemps dans votre galère. Je me plaçais à l’abri du vent dans l’usine à paysage. Les cœurs de pierre que vous êtes sont incapables d’être franche. J’ai fait le bozo. Ce serait vous faire trop d’honneur que vous traitez de mal baisée. Les pignoufs qui vous baisent sont pas foutus de faire la différence entre papier cul et livre. Que vous disiez Bernard le renard, Bernard aime l’art peut m’importe, vos fumisteries j’en ai assez.
18/05/2008
17/05/2008
Dépaysement - par Antoine Roy Larouche
Sur son blog, Audrey Beauchemin débute la présentation de l'Usine à Paysage par un souhait:« Un jour j'aimerais aller visiter une usine à paysage, une vraie. Il paraît que ça existe en Chine »(1). Ce clin d'oeil aux photographies d'Edward Burtynsky laisse songeur. Il est vrai que les scènes industrielles que cet artiste a capturées en Chine donnent le vertige: usines et travailleurs à perte de vue, uniformisés par une standardisation implacable. Ces images fascinent et interrogent: est-ce que tout ce qui nous entoure, jusqu'au paysage, est maintenant manufacturé? Dans ce monde usiné, comment est-il encore possible d'être dépaysé?
Aussi absurde que cela puisse paraître, la question se pose aujourd'hui de manière urgente.Trente ans après l'invention du World Wide Web et du « village global », la planète est maintenant complètement mondialisée. Il est aujourd'hui possible de se rafraîchir avec la même boisson gazeuse qu'à la maison dans les endroits les plus reculés du Népal. Le dépaysement serait-il en voie d'extinction? Étrangement, c'est justement là où on s'y attend le moins que l'on perd ses repères: l'Usine à Paysage dépayse. Par on ne sait trop quel moyen, cette intervention arrive à faire sortir à la fois l'art des musées et les travailleurs des usines. Paradoxalement, elle fait en quelque sorte entrer l'art dans les usines et les travailleurs au musée... joli périple! Ce projet démontre donc que le véritable dépaysement se trouve parfois plus près que l'on pourrait penser. En regroupant des artistes émergents et professionnels à la population du quartier où elle s'installe, l'Usine à Paysage rend possible le
dépaysement.
D'un point de vue de gestion, l'approche de l'Usine à Paysage est également fort particulière. En appliquant les théories classiques du management à la performance artistique, l'« artiste-leader-entrepreneur »(2) approfondit sa métaphore industrielle. Basé sur la division du travail développée
par Adam Smith, le geste créateur est réduit à l'essentiel. Bien que cette réinterprétation du modèle en fasse ressortir toute l'absurdité, l'action artistique en elle-même n'en est pas moins dépourvue de sens. En voyant les ouvriers à l'oeuvre, on se questionne sur leur rôle, leur tâche spécialisée. N'y a-t-il pas un danger de perdre l'individualité du créateur en simplifiant ainsi les tâches à l'extrême?
Pour tenter de résoudre ce questionnement, d'autres expérimentations
pourraient être envisagées. En effet, quels résultats seraient obtenus si l'on
passait de l'organisation scientifique du travail, actuellement utilisée, à une
vision plus humaniste? Prenons par exemple la théorie X et Y du psychologue américain Douglas McGregor. Selon ce dernier, le gestionnaire peut adopter deux visions face à ses employés:
« Théorie X : l'employé n'aime pas travailler. Il est improductif s'il n'est pas surveillé, ne travaille que sous la contrainte.
Théorie Y : l'employé aime travailler. Il a besoin d'autonomie, et sa créativité doit être suscitée. » (3)
Quels résultats seraient obtenus par l'Usine à Paysage si elle appliquait cette théorie Y, où les ouvriers se prennent eux-mêmes en charge? La « chaîne » se gérerait-elle d'elle-même? Les interactions entre les ouvriers seraient-elles différentes? Les oeuvres produites en seraient-elles modifiées?
En tissant des liens entre des univers qui ne se côtoient qu'à de très rares occasions, l'Usine à Paysage pose donc plusieurs questions, tant au niveau artistique que managérial. Il est certain que le dépaysement qu'elle propose en inspirera plusieurs.
Antoine Roy-Larouche
L'auteur est bachelier en Arts visuels et médiatiques et poursuit actuellement une maîtrise en Sciences de la Gestion.
Vous pouvez suivre ses réflexions au www.desorganisations.net .
1- Tiré d'un billet sur le site du projet, disponible au http://usineapaysage.blogspot.com/2007/11/prsentation.html
2- C'est par ce triple qualificatif qu'Audrey Beauchemin présente son apport dans ce projet.
3- Tiré de l'encyclopédie Wikipédia au http://fr.wikipedia.org/wiki/Douglas_McGregor
Aussi absurde que cela puisse paraître, la question se pose aujourd'hui de manière urgente.Trente ans après l'invention du World Wide Web et du « village global », la planète est maintenant complètement mondialisée. Il est aujourd'hui possible de se rafraîchir avec la même boisson gazeuse qu'à la maison dans les endroits les plus reculés du Népal. Le dépaysement serait-il en voie d'extinction? Étrangement, c'est justement là où on s'y attend le moins que l'on perd ses repères: l'Usine à Paysage dépayse. Par on ne sait trop quel moyen, cette intervention arrive à faire sortir à la fois l'art des musées et les travailleurs des usines. Paradoxalement, elle fait en quelque sorte entrer l'art dans les usines et les travailleurs au musée... joli périple! Ce projet démontre donc que le véritable dépaysement se trouve parfois plus près que l'on pourrait penser. En regroupant des artistes émergents et professionnels à la population du quartier où elle s'installe, l'Usine à Paysage rend possible le
dépaysement.
D'un point de vue de gestion, l'approche de l'Usine à Paysage est également fort particulière. En appliquant les théories classiques du management à la performance artistique, l'« artiste-leader-entrepreneur »(2) approfondit sa métaphore industrielle. Basé sur la division du travail développée
par Adam Smith, le geste créateur est réduit à l'essentiel. Bien que cette réinterprétation du modèle en fasse ressortir toute l'absurdité, l'action artistique en elle-même n'en est pas moins dépourvue de sens. En voyant les ouvriers à l'oeuvre, on se questionne sur leur rôle, leur tâche spécialisée. N'y a-t-il pas un danger de perdre l'individualité du créateur en simplifiant ainsi les tâches à l'extrême?
Pour tenter de résoudre ce questionnement, d'autres expérimentations
pourraient être envisagées. En effet, quels résultats seraient obtenus si l'on
passait de l'organisation scientifique du travail, actuellement utilisée, à une
vision plus humaniste? Prenons par exemple la théorie X et Y du psychologue américain Douglas McGregor. Selon ce dernier, le gestionnaire peut adopter deux visions face à ses employés:
« Théorie X : l'employé n'aime pas travailler. Il est improductif s'il n'est pas surveillé, ne travaille que sous la contrainte.
Théorie Y : l'employé aime travailler. Il a besoin d'autonomie, et sa créativité doit être suscitée. » (3)
Quels résultats seraient obtenus par l'Usine à Paysage si elle appliquait cette théorie Y, où les ouvriers se prennent eux-mêmes en charge? La « chaîne » se gérerait-elle d'elle-même? Les interactions entre les ouvriers seraient-elles différentes? Les oeuvres produites en seraient-elles modifiées?
En tissant des liens entre des univers qui ne se côtoient qu'à de très rares occasions, l'Usine à Paysage pose donc plusieurs questions, tant au niveau artistique que managérial. Il est certain que le dépaysement qu'elle propose en inspirera plusieurs.
Antoine Roy-Larouche
L'auteur est bachelier en Arts visuels et médiatiques et poursuit actuellement une maîtrise en Sciences de la Gestion.
Vous pouvez suivre ses réflexions au www.desorganisations.net .
1- Tiré d'un billet sur le site du projet, disponible au http://usineapaysage.blogspot.com/2007/11/prsentation.html
2- C'est par ce triple qualificatif qu'Audrey Beauchemin présente son apport dans ce projet.
3- Tiré de l'encyclopédie Wikipédia au http://fr.wikipedia.org/wiki/Douglas_McGregor
10/05/2008
Résidences à l'Usine
Bernard Saulnier (en ce moment en action à l'Usine)
En ce qui a trait à l'écriture j'ai été publié dans différentes revues obscures ou qui ont disparus, un texte dans Ad Hoc volume III no 1 juin 1999. Ça fait quinze ans que je me consacre à temps plein à l'écriture sur Hache http://editions-hache.com/ et récemment sur mon blog http://centre-sud.blogspot.com/ J'ai aussi fait des lectures dans le cadre de Symfolium y'a longtemps c'était animé par François Gourd, que je ne connait pas en passant. J'ai produit deux cassettes de mes textes avec différent musiciens au Studio Petter Pan. Ai produit aussi un démo avec Anne-Marie Gélinas et un autre avec l'écrivain Alfred Luc Granger. Je participe comme chroniqueur à l'émission Folie Douce sur Radio Centre Ville 102.3 depuis sept ou huit ans. Côté performance vous pouvez m'écouter sur http://www.antenne.qc.ca/medias.php au début de la partie de quatre heures. Pour l'usine, je me propose d'inviter un guitariste avec qui j'ai collaboré.. Évidemment je me propose comme vous me l'avez suggéré de développer un texte sur l'avant, le pendant, et l'après de l'usine à paysage. Je tenterai d'y inclure certaine de mes idées, certaines de mes vues sur l'art en général.
Alexi Lepage (en ce moment en action à l'Usine)
Mon travail sculptural porte sur l’exploration d’espaces imaginés interprétants le paysage. Cette interprétation est confinée à la représentation d’un territoire sur un objet utilitaire. Dans mes œuvres, le paysage n’est pas la figuration du réel, mais l’appropriation d’un territoire imaginé et indéterminé. S’il n’y a pas de lectures visuelles cohérentes de la nature, l’objet utilisé encadre, étalonne, mesure et convertis sa fonction domestique à une interprétation métaphorique du territoire inventé. J’introduis l’autofiction au cœur de cet environnement idéel avec lequel j’interagis.
L’utilisation d’objets à échelle humaine, dans ma pratique artistique, commente l’appréciation du territoire et connote le caractère sublime des récits métaphoriques et autofictionnels.
Le projet la longue route sinueuse consiste en la réalisation d’un livre-objet, prenant la forme d’une sculpture de lit rembourré monté sur pattes. Entre le matelas et le sommier, on accédera à des pages de dessins et de montage photographiques. J’y raconte par successions d’images, l’histoire d’une quête basée sur la recherche d’un pétrolier ayant fait un déversement au cœur du matelas. C’est l’illustration d’une rêverie. Le récit se bâtira d’une image à l’autre, comme le fil d’une pensé dont la structure narrative provient du rêve.
Le lit sera mis en contexte dans une installation reconstituant la nature. Une forêt d’épinettes noires le bordera le plaçant dans un environnement inquiétant. Les arbres de taille réelle seront faits de papier coloré à l’encre noire créant un espace lugubre et dense. C’est cette forêt troublante que je veux réaliser dans L’Usine À Paysage. Cette portion de La longue route sinueuse est une mise en scène des espaces du corps et de l’environnement. Ce commentaire visuel dramatise l’objet (lit) et permet de lier l’installation au récit.
Ashbal Gabriel Viau Hernandez (en ce moment en action à l'Usine)
Tout débute par les mots 'JE T'AIME' et 'LE PAYSAGE'
Que ce soit le paysage urbain, ou sur un scène tout a fait démoder, je désire reconstruire.
réutiliser ce qui est établi, et en refaire un message d'amour.
Peut-être un peu sobre, parfois très éclaté, je ne sais pas vraiment où cette recherche me mènera,
mais j'ose espérer que ce projet développera une nouvelle approche, un nouveau regard face a ce qui nous est place devant les yeux.
Yannick Guéguen et Edith Normandeau (du 15 au 20 mai)
*Partitions acoulogiques*
Les artistes-paysagistes Yannick Guéguen et Edith Normandeau créeront, avec les ouvriers de l'Usine à paysage, des partitions graphiques et picturales issues de l'exploration du territoire et de l'environnement sonore du quartier. Au cours de ce processus, ils souhaitent réfléchir avec les participants-ouvriers à la mise en forme de cette partition(kinesthésique, sensorielle, structurelle, chronologique) afin de donner une forme idéale à cet outil de représentations cognitives des sons du quotidien. Chaque ouvrier ou ouvrière se verra confier une échelle d'écoute à laquelle il ou elle devra être attentif durant un parcours. De retour à l'Usine, chacun traduira ses perceptions sonores à l'aide de pochoirs, thématisés par échelle d'écoute et représentatifs d'un indice de la matière sonore. Chaque ouvrier sera responsable de sa tâche et de son pochoir d'écoute afin d'exprimer l'ensemble des perceptions mémorisées. Au terme de cet atelier, le projet visera la création d'un instrument de perceptions inter-subjectives servant à recenser et à caractériser le paysage sonore en utilisant l'art comme forme d'expression qualitative.
Biographie
Yannick Guéguen et Edith Normandeau sont des professionnels de l'aménagement, architectes paysagistes et membres de l'AAPQ. Ils se spécialisent dans la recherche sur la cognition distribuée et l'environnement sonore. Leurs intérêts portent sur l'analyse des conversations et la pédagogie de l'écoute dans les déplacements piétons. Ils ont fondé le studio collaboratif /Audiotopie/ pour la mise en oeuvre d'outils participatifs d'accompagnement des conduites de projets. Ils sont détenteurs de maîtrises en aménagement, en complément de leurs études en architecture de paysage, en gestion de projet et en arts visuels. Au sein d'agences d'architecture de paysage et de structures artistiques alternatives (Qio, Caserne Éphémère, Hexagram), ils ont coordonné et initié des projets liés à la ville. Leur travail artistique a été exposé en France et au Canada.
www.audiotopie.org
Gentiane Barbin (du 18 au 24 mai)
Le projet Paysage et boule de gomme consiste en la réalisation d’une série de petits tableaux performatifs faits de gomme à mâcher. Les différentes formes composant l’ensemble pictural seront issues du mariage des espaces primaires du paysage tel le ciel et la colline et d’iconographies schématiques comme le cœur.
Durant la résidence, l’espace de travail sera divisé en deux. La première section sera dédiée à la mastication de la matière première, la gomme à mâcher. C’est dans cet espace que je débuterai mon travail en m’appliquant à développer une technique de mastication efficace et rapide pour la transmettre ultérieurement aux participants. La seconde partie de l’espace, l’atelier, servira à la dissection de la gomme et à son assemblage pour réaliser les tableaux. Au fur et à mesure de leur construction, je retournerai et inviterai les volontaires à savourer les saveurs appropriées au peaufinage des toiles.
Plus spécifiquement, j’aimerais explorer les différents comportements que nous développons en présence du chewing-gum. De par son mode de consommation il est maché puis jeté dans l’environnement où il devient partie intégrante du paysage. Il est un secret, comme une gomme que l’on cache sous un banc ou une base d’information abandonnée lorsqu’on le crache dans la rue. Cette perception de l’environnement paysagé est reprise et concentré pour mettre de l’avant la tension d’attraction/répulsion créée par le passage de la friandise au détritus souillé par la salive.
Karine Bouchard (du mardi 20 au mercredi 21 mai (angle Ontario et De Lorimier)
Mon intention de projet réside dans l’idée d’une tente urbaine recouvrant un abri-bus de la rue Ontario. Le paysage ainsi créé porterait à confusion quant à la nature de son utilité.
Globalement, il s’agit de construire la carcasse d’un abris-bus, taille réelle, pour venir la recouvrir d’une toile imperméable blanche épousant ses formes. Il y serait écrit : « Ville de Montréal », accompagné de son logo. Dans les circonstances idéales, l’abri-bus se situerait le plus près possible de l’usine à paysages.
Donc, l’extérieur de la construction semblera appartenir à la lignée esthétique de l’espace public, par son apparence sobre et son côté industriel. Par contre, en s’approchant de la façade, il sera possible de détecter deux trous (yeux de bœuf), un disposé de chaque côté de l’abri-bus, permettant d’avoir un regard sur l’intérieur. Chose importante que j’ai oublié de mentionner : il n’y aura pas de porte. Francis Rossignol et moi prendrons résidence à l’intérieur, dans un décor privé (avec tapisserie, lit, fauteuil, etc.), exposés au regard des gens qui oseront coller leur œil sur celui du bœuf!
En résumé, l’intention est de faire ressortir la dualité entre l’espace privé et l’espace public en s’appropriant le lieu d’un abri-bus fictif. D’ailleurs, l’abri-bus est fréquemment emprunté par les habitants permanents de l’espace public, c’est à dire les itinérants. Ils en font leur dortoir, leur salle de bain, leur cuisine, etc., bref : leur maison.
J’ai connu une femme qui a habité dans un abris-bus pendant 20 ans. À 73 ans, 36 heures après son installation en appartement, elle est décédée, au milieu de son sommeil.
Marie-CLaude Plasse (du 25 au 31 mai)
Mes anciennes productions s'inspiraient de certains stéréotypes ou des conceptions mentales propagés par notre société ou notre culture nord-américaine. Reflétant peu à peu mes idéologies personnelles, je me suis appropriée mon corps et les lieux dans lesquels je vis. Maintenant, l'autoportrait est au centre de ma démarche artistique. Je performe devant l'appareil photographique, J'explore et je transpose mes réflexions et comportements instinctifs. À travers le projet « Gaya-Galatea », j'arrête sur image mes méditations dans des lieux tout en questionnant la vulnérabilité de l'être humain.
Dans le cadre d'une résidence d’artiste chez-vous, j’aimerais produire de nouvelles images dans le quartier Centre-sud et dans votre usine, seule ou en compagnie de vos employés. Celles-ci me permettraient de donner une autre vision du quartier et une autre façon de percevoir les paysages urbains par des mises en scène solitaires ou communautaires. Ces constructions photographiques seront fait dans l’optique du paysage campagnard, tel le modèle de paysage que votre usine reproduit en série sur les affiches recyclées, dans un milieu tout à fait urbain. En ce sens, un groupe d’individu habillé totalement en bleu pourra jouer le lac, d’autre en brun, les arbres, d’autre en noir les montagnes et ainsi de suite, etc...
Véronique Malo (projections du 29 au 31 mai)
"We must be consistently aware of how space can be made to hide consequences from us, how relations of power and discipline are inscribed into the apparently innocent spatiality of social life." –Edward Soja
Le projet pour l’Usine à paysage sera une projection multiple sur une vitrine du centre-sud, ou l’accès à un édifice pour créer des projections multiples dans différentes fenêtres. La résidence permettra de développer un projet spécifique au lieu, à l’architecture et au paysage ambiant. La vidéo sera inspirée d’un parc urbain situé près du lieu de la projection. Une mise-en-scène avec acteurs, combinée au rythme normal des passants. Ce projet sera une continuité de mon travail de recherche sur l’impact du paysage et de l’architecture sur l’individu. Une façon de contrer l’hégémonie des éléments visuels urbains.
Démarche artistique
"Trop de cadavres parsèment les chemins de l’individualisme et du collectivisme. Sous deux raisons apparemment contraires sévissait un même brigandage, une même oppression de l’homme esseulé."
– Raoul Vaneigem
"Public spaces have been broken down into those dominated by populare culture (streets), by mass culture (malls), by high culture (museums), by corporate culture (offices buildings), and by official culture (government structures )." (248) – Lucy Lippard
"Walking alone also has enormous spiritual, cultural and policial resonance. It has been a major part of meditation, prayer, and religious exploration. It has been a mode of contempolation and composition, from Aristotle’s peripatetics to the roaming poets of New York and Paris." – Rebecca Solnit
My video are most often a mise-en-scene with actors, mixed with normal rythmns of the city in the background. I think about the tradition of landscape in art in relation to how public places have been evolving. I use a static view in my videos and long sequences often to create a sense of time passing, of contemplation. Also to counter the rythmns that we get use to in popular culture. The use of windows are used as frames that mirror the public space while within it : it refers to the reflexion as well as the tradition and to the architecture. I am interested in the interaction in public space, the rythmn that human creates.
Aussi:
2 artistes du projet Commandos 2361 résideront également à l'Usine
Danny Gaudreault (Performance: la nuit du samedi 10 au 11 mai de 22h à 4h00)
Artiste interdisciplinaire, ma démarche artistique repose sur la dualité des contraires. Principalement actif en performance et en vidéo, le désir de créer une hybridation entre ces deux médiums distincts est devenu la colone vertébrale de mon travail. Issu du monde du cinéma, mes performances sont travaillées en étroite relation avec la vidéo. Celle-ci devient la principale source d’interraction. Après avoir réalisé deux court-métrages en fiction, j’ai délaissé la forme narrative pour travailler un discours visuel symbolique et associatif. Je tente de tisser un discours par analogie en faisant cotoyer archétypes et références personelles. Intéressé par la dualité, mes oeuvres conservent toujours un rapport contraire, soit: subconsient-conscient, homme-animal, masculin-féminin, mouvement-staticité, propreté-saleté, pénétrant-pénétré, direct-indirect, etc
Mes performances sont travaillées en tant que tableau vivant et “action-séquence”. Mon corps devient la charpente d’une installation en mouvement alors que le vêtement et les accesseoires servent aux développement des gestes soignés. Ainsi, le corps placé en position d’inconfort développe des actions qui créer d’abord une confusion pour établir un language visuel.
Vous assisterez à l’une des quatre performances inscrites dans le projet COHÉSION et autres tentatives. Au cours des derniers mois, je suis allé à la rencontre de différentes personnes qui , à leur manière, donnent la couleur à ce quartier étéroclyte qu’est Centre-Sud. Je me suis invité chez eux ou dans leur lieux de travail et me suis intéressé à leur personne. Ces échanges ont nourrit un travail de recherche sur le quartier. Parrallèlement, je me suis approprié des lieux publics afin de créer une analogie. Les performances sont mon regard subjectif face à ces rencontres. Ces personnes m’ont inspirées et j’ai pu créer un lien entre eux et ma personne. Chaque performance est travaillée en étroite relation avec la vidéo. La dernière partie du projet sera la réalisation d’une vidéo des quatres performances. C’est à ce moment que l’on retrouvera le son des entretiens réalisés.
COHÉSION et autre tentatives à l'Usine a Paysage.
La performance réalisée à l'Usine a paysage fera écho d'un entretien réalisé avec Gisèle du Coup de Pouce. Cette action de longue durée (six heures) se déroulera dans l'une des vitrines de l'Usine. Je traitrai du rapport entre le territoire, le corps, l'identité en lien avec le paysage. Mon corps mis à l'épreuve, deviendra un paysage 'en vue' et en développement pendant six heures, au cours desquelles je construirai et détruirai incessemment. Regard sur une facette du quartier centre-sud et ses habitant-e-s.
Sonia Martineau (en ce moment en action à l'Usine)
Artiste indisciplinaire et bricoleuse, ma démarche artistique est axée sur des rapports de force entre l’investigation théorique et l’intuition maladive; entre le besoin du jeu sans but et l’espoir que: «Ça marche!»; entre l’autoréférentialité exacerbée et le reniement de soi. Ces frictions ironiques sont stabilisées sous le joug de la liberté à l’intérieur d’«espaces-autres» architecturés par différentes conventions artistiques, domestiques, éthiques, politiques ou encore sociales. Adepte de l’hybridation, mes projets s’élaborent de façon anarchique entre la sculpture, la performance, la vidéo, la photographie, la céramique, l’installation, l’écriture...
- À qui mieux mieux -
Projet d’art hybride alliant la sculpture et la littérature de gâteaux d’anniversaire, ce Commando centralisera son intérêt sur les déchets du quartier ou sur ce qui peut être considéré comme tel par les gens du quartier. Chacun pour tous et chacun pour soi, nous tenterons d’établir un lien elliptique entre les détritus qui «gâchent» le paysage et les joies éphémères qu’ils ont pu procurer à chacun dans leur intimité. Des voeux gentils de «bonne poursuite» seront exprimés afin de souligner la présence nuisible des détritus qui nous portent préjudice à tous à part égale. Nous ferons de notre mieux pour les rendre heureux.
En ce qui a trait à l'écriture j'ai été publié dans différentes revues obscures ou qui ont disparus, un texte dans Ad Hoc volume III no 1 juin 1999. Ça fait quinze ans que je me consacre à temps plein à l'écriture sur Hache http://editions-hache.com/ et récemment sur mon blog http://centre-sud.blogspot.com/ J'ai aussi fait des lectures dans le cadre de Symfolium y'a longtemps c'était animé par François Gourd, que je ne connait pas en passant. J'ai produit deux cassettes de mes textes avec différent musiciens au Studio Petter Pan. Ai produit aussi un démo avec Anne-Marie Gélinas et un autre avec l'écrivain Alfred Luc Granger. Je participe comme chroniqueur à l'émission Folie Douce sur Radio Centre Ville 102.3 depuis sept ou huit ans. Côté performance vous pouvez m'écouter sur http://www.antenne.qc.ca/medias.php au début de la partie de quatre heures. Pour l'usine, je me propose d'inviter un guitariste avec qui j'ai collaboré.. Évidemment je me propose comme vous me l'avez suggéré de développer un texte sur l'avant, le pendant, et l'après de l'usine à paysage. Je tenterai d'y inclure certaine de mes idées, certaines de mes vues sur l'art en général.
Alexi Lepage (en ce moment en action à l'Usine)
Mon travail sculptural porte sur l’exploration d’espaces imaginés interprétants le paysage. Cette interprétation est confinée à la représentation d’un territoire sur un objet utilitaire. Dans mes œuvres, le paysage n’est pas la figuration du réel, mais l’appropriation d’un territoire imaginé et indéterminé. S’il n’y a pas de lectures visuelles cohérentes de la nature, l’objet utilisé encadre, étalonne, mesure et convertis sa fonction domestique à une interprétation métaphorique du territoire inventé. J’introduis l’autofiction au cœur de cet environnement idéel avec lequel j’interagis.
L’utilisation d’objets à échelle humaine, dans ma pratique artistique, commente l’appréciation du territoire et connote le caractère sublime des récits métaphoriques et autofictionnels.
Le projet la longue route sinueuse consiste en la réalisation d’un livre-objet, prenant la forme d’une sculpture de lit rembourré monté sur pattes. Entre le matelas et le sommier, on accédera à des pages de dessins et de montage photographiques. J’y raconte par successions d’images, l’histoire d’une quête basée sur la recherche d’un pétrolier ayant fait un déversement au cœur du matelas. C’est l’illustration d’une rêverie. Le récit se bâtira d’une image à l’autre, comme le fil d’une pensé dont la structure narrative provient du rêve.
Le lit sera mis en contexte dans une installation reconstituant la nature. Une forêt d’épinettes noires le bordera le plaçant dans un environnement inquiétant. Les arbres de taille réelle seront faits de papier coloré à l’encre noire créant un espace lugubre et dense. C’est cette forêt troublante que je veux réaliser dans L’Usine À Paysage. Cette portion de La longue route sinueuse est une mise en scène des espaces du corps et de l’environnement. Ce commentaire visuel dramatise l’objet (lit) et permet de lier l’installation au récit.
Ashbal Gabriel Viau Hernandez (en ce moment en action à l'Usine)
Tout débute par les mots 'JE T'AIME' et 'LE PAYSAGE'
Que ce soit le paysage urbain, ou sur un scène tout a fait démoder, je désire reconstruire.
réutiliser ce qui est établi, et en refaire un message d'amour.
Peut-être un peu sobre, parfois très éclaté, je ne sais pas vraiment où cette recherche me mènera,
mais j'ose espérer que ce projet développera une nouvelle approche, un nouveau regard face a ce qui nous est place devant les yeux.
Yannick Guéguen et Edith Normandeau (du 15 au 20 mai)
*Partitions acoulogiques*
Les artistes-paysagistes Yannick Guéguen et Edith Normandeau créeront, avec les ouvriers de l'Usine à paysage, des partitions graphiques et picturales issues de l'exploration du territoire et de l'environnement sonore du quartier. Au cours de ce processus, ils souhaitent réfléchir avec les participants-ouvriers à la mise en forme de cette partition(kinesthésique, sensorielle, structurelle, chronologique) afin de donner une forme idéale à cet outil de représentations cognitives des sons du quotidien. Chaque ouvrier ou ouvrière se verra confier une échelle d'écoute à laquelle il ou elle devra être attentif durant un parcours. De retour à l'Usine, chacun traduira ses perceptions sonores à l'aide de pochoirs, thématisés par échelle d'écoute et représentatifs d'un indice de la matière sonore. Chaque ouvrier sera responsable de sa tâche et de son pochoir d'écoute afin d'exprimer l'ensemble des perceptions mémorisées. Au terme de cet atelier, le projet visera la création d'un instrument de perceptions inter-subjectives servant à recenser et à caractériser le paysage sonore en utilisant l'art comme forme d'expression qualitative.
Biographie
Yannick Guéguen et Edith Normandeau sont des professionnels de l'aménagement, architectes paysagistes et membres de l'AAPQ. Ils se spécialisent dans la recherche sur la cognition distribuée et l'environnement sonore. Leurs intérêts portent sur l'analyse des conversations et la pédagogie de l'écoute dans les déplacements piétons. Ils ont fondé le studio collaboratif /Audiotopie/ pour la mise en oeuvre d'outils participatifs d'accompagnement des conduites de projets. Ils sont détenteurs de maîtrises en aménagement, en complément de leurs études en architecture de paysage, en gestion de projet et en arts visuels. Au sein d'agences d'architecture de paysage et de structures artistiques alternatives (Qio, Caserne Éphémère, Hexagram), ils ont coordonné et initié des projets liés à la ville. Leur travail artistique a été exposé en France et au Canada.
www.audiotopie.org
Gentiane Barbin (du 18 au 24 mai)
Le projet Paysage et boule de gomme consiste en la réalisation d’une série de petits tableaux performatifs faits de gomme à mâcher. Les différentes formes composant l’ensemble pictural seront issues du mariage des espaces primaires du paysage tel le ciel et la colline et d’iconographies schématiques comme le cœur.
Durant la résidence, l’espace de travail sera divisé en deux. La première section sera dédiée à la mastication de la matière première, la gomme à mâcher. C’est dans cet espace que je débuterai mon travail en m’appliquant à développer une technique de mastication efficace et rapide pour la transmettre ultérieurement aux participants. La seconde partie de l’espace, l’atelier, servira à la dissection de la gomme et à son assemblage pour réaliser les tableaux. Au fur et à mesure de leur construction, je retournerai et inviterai les volontaires à savourer les saveurs appropriées au peaufinage des toiles.
Plus spécifiquement, j’aimerais explorer les différents comportements que nous développons en présence du chewing-gum. De par son mode de consommation il est maché puis jeté dans l’environnement où il devient partie intégrante du paysage. Il est un secret, comme une gomme que l’on cache sous un banc ou une base d’information abandonnée lorsqu’on le crache dans la rue. Cette perception de l’environnement paysagé est reprise et concentré pour mettre de l’avant la tension d’attraction/répulsion créée par le passage de la friandise au détritus souillé par la salive.
Karine Bouchard (du mardi 20 au mercredi 21 mai (angle Ontario et De Lorimier)
Mon intention de projet réside dans l’idée d’une tente urbaine recouvrant un abri-bus de la rue Ontario. Le paysage ainsi créé porterait à confusion quant à la nature de son utilité.
Globalement, il s’agit de construire la carcasse d’un abris-bus, taille réelle, pour venir la recouvrir d’une toile imperméable blanche épousant ses formes. Il y serait écrit : « Ville de Montréal », accompagné de son logo. Dans les circonstances idéales, l’abri-bus se situerait le plus près possible de l’usine à paysages.
Donc, l’extérieur de la construction semblera appartenir à la lignée esthétique de l’espace public, par son apparence sobre et son côté industriel. Par contre, en s’approchant de la façade, il sera possible de détecter deux trous (yeux de bœuf), un disposé de chaque côté de l’abri-bus, permettant d’avoir un regard sur l’intérieur. Chose importante que j’ai oublié de mentionner : il n’y aura pas de porte. Francis Rossignol et moi prendrons résidence à l’intérieur, dans un décor privé (avec tapisserie, lit, fauteuil, etc.), exposés au regard des gens qui oseront coller leur œil sur celui du bœuf!
En résumé, l’intention est de faire ressortir la dualité entre l’espace privé et l’espace public en s’appropriant le lieu d’un abri-bus fictif. D’ailleurs, l’abri-bus est fréquemment emprunté par les habitants permanents de l’espace public, c’est à dire les itinérants. Ils en font leur dortoir, leur salle de bain, leur cuisine, etc., bref : leur maison.
J’ai connu une femme qui a habité dans un abris-bus pendant 20 ans. À 73 ans, 36 heures après son installation en appartement, elle est décédée, au milieu de son sommeil.
Marie-CLaude Plasse (du 25 au 31 mai)
Mes anciennes productions s'inspiraient de certains stéréotypes ou des conceptions mentales propagés par notre société ou notre culture nord-américaine. Reflétant peu à peu mes idéologies personnelles, je me suis appropriée mon corps et les lieux dans lesquels je vis. Maintenant, l'autoportrait est au centre de ma démarche artistique. Je performe devant l'appareil photographique, J'explore et je transpose mes réflexions et comportements instinctifs. À travers le projet « Gaya-Galatea », j'arrête sur image mes méditations dans des lieux tout en questionnant la vulnérabilité de l'être humain.
Dans le cadre d'une résidence d’artiste chez-vous, j’aimerais produire de nouvelles images dans le quartier Centre-sud et dans votre usine, seule ou en compagnie de vos employés. Celles-ci me permettraient de donner une autre vision du quartier et une autre façon de percevoir les paysages urbains par des mises en scène solitaires ou communautaires. Ces constructions photographiques seront fait dans l’optique du paysage campagnard, tel le modèle de paysage que votre usine reproduit en série sur les affiches recyclées, dans un milieu tout à fait urbain. En ce sens, un groupe d’individu habillé totalement en bleu pourra jouer le lac, d’autre en brun, les arbres, d’autre en noir les montagnes et ainsi de suite, etc...
Véronique Malo (projections du 29 au 31 mai)
"We must be consistently aware of how space can be made to hide consequences from us, how relations of power and discipline are inscribed into the apparently innocent spatiality of social life." –Edward Soja
Le projet pour l’Usine à paysage sera une projection multiple sur une vitrine du centre-sud, ou l’accès à un édifice pour créer des projections multiples dans différentes fenêtres. La résidence permettra de développer un projet spécifique au lieu, à l’architecture et au paysage ambiant. La vidéo sera inspirée d’un parc urbain situé près du lieu de la projection. Une mise-en-scène avec acteurs, combinée au rythme normal des passants. Ce projet sera une continuité de mon travail de recherche sur l’impact du paysage et de l’architecture sur l’individu. Une façon de contrer l’hégémonie des éléments visuels urbains.
Démarche artistique
"Trop de cadavres parsèment les chemins de l’individualisme et du collectivisme. Sous deux raisons apparemment contraires sévissait un même brigandage, une même oppression de l’homme esseulé."
– Raoul Vaneigem
"Public spaces have been broken down into those dominated by populare culture (streets), by mass culture (malls), by high culture (museums), by corporate culture (offices buildings), and by official culture (government structures )." (248) – Lucy Lippard
"Walking alone also has enormous spiritual, cultural and policial resonance. It has been a major part of meditation, prayer, and religious exploration. It has been a mode of contempolation and composition, from Aristotle’s peripatetics to the roaming poets of New York and Paris." – Rebecca Solnit
My video are most often a mise-en-scene with actors, mixed with normal rythmns of the city in the background. I think about the tradition of landscape in art in relation to how public places have been evolving. I use a static view in my videos and long sequences often to create a sense of time passing, of contemplation. Also to counter the rythmns that we get use to in popular culture. The use of windows are used as frames that mirror the public space while within it : it refers to the reflexion as well as the tradition and to the architecture. I am interested in the interaction in public space, the rythmn that human creates.
Aussi:
2 artistes du projet Commandos 2361 résideront également à l'Usine
Danny Gaudreault (Performance: la nuit du samedi 10 au 11 mai de 22h à 4h00)
Artiste interdisciplinaire, ma démarche artistique repose sur la dualité des contraires. Principalement actif en performance et en vidéo, le désir de créer une hybridation entre ces deux médiums distincts est devenu la colone vertébrale de mon travail. Issu du monde du cinéma, mes performances sont travaillées en étroite relation avec la vidéo. Celle-ci devient la principale source d’interraction. Après avoir réalisé deux court-métrages en fiction, j’ai délaissé la forme narrative pour travailler un discours visuel symbolique et associatif. Je tente de tisser un discours par analogie en faisant cotoyer archétypes et références personelles. Intéressé par la dualité, mes oeuvres conservent toujours un rapport contraire, soit: subconsient-conscient, homme-animal, masculin-féminin, mouvement-staticité, propreté-saleté, pénétrant-pénétré, direct-indirect, etc
Mes performances sont travaillées en tant que tableau vivant et “action-séquence”. Mon corps devient la charpente d’une installation en mouvement alors que le vêtement et les accesseoires servent aux développement des gestes soignés. Ainsi, le corps placé en position d’inconfort développe des actions qui créer d’abord une confusion pour établir un language visuel.
Vous assisterez à l’une des quatre performances inscrites dans le projet COHÉSION et autres tentatives. Au cours des derniers mois, je suis allé à la rencontre de différentes personnes qui , à leur manière, donnent la couleur à ce quartier étéroclyte qu’est Centre-Sud. Je me suis invité chez eux ou dans leur lieux de travail et me suis intéressé à leur personne. Ces échanges ont nourrit un travail de recherche sur le quartier. Parrallèlement, je me suis approprié des lieux publics afin de créer une analogie. Les performances sont mon regard subjectif face à ces rencontres. Ces personnes m’ont inspirées et j’ai pu créer un lien entre eux et ma personne. Chaque performance est travaillée en étroite relation avec la vidéo. La dernière partie du projet sera la réalisation d’une vidéo des quatres performances. C’est à ce moment que l’on retrouvera le son des entretiens réalisés.
COHÉSION et autre tentatives à l'Usine a Paysage.
La performance réalisée à l'Usine a paysage fera écho d'un entretien réalisé avec Gisèle du Coup de Pouce. Cette action de longue durée (six heures) se déroulera dans l'une des vitrines de l'Usine. Je traitrai du rapport entre le territoire, le corps, l'identité en lien avec le paysage. Mon corps mis à l'épreuve, deviendra un paysage 'en vue' et en développement pendant six heures, au cours desquelles je construirai et détruirai incessemment. Regard sur une facette du quartier centre-sud et ses habitant-e-s.
Sonia Martineau (en ce moment en action à l'Usine)
Artiste indisciplinaire et bricoleuse, ma démarche artistique est axée sur des rapports de force entre l’investigation théorique et l’intuition maladive; entre le besoin du jeu sans but et l’espoir que: «Ça marche!»; entre l’autoréférentialité exacerbée et le reniement de soi. Ces frictions ironiques sont stabilisées sous le joug de la liberté à l’intérieur d’«espaces-autres» architecturés par différentes conventions artistiques, domestiques, éthiques, politiques ou encore sociales. Adepte de l’hybridation, mes projets s’élaborent de façon anarchique entre la sculpture, la performance, la vidéo, la photographie, la céramique, l’installation, l’écriture...
- À qui mieux mieux -
Projet d’art hybride alliant la sculpture et la littérature de gâteaux d’anniversaire, ce Commando centralisera son intérêt sur les déchets du quartier ou sur ce qui peut être considéré comme tel par les gens du quartier. Chacun pour tous et chacun pour soi, nous tenterons d’établir un lien elliptique entre les détritus qui «gâchent» le paysage et les joies éphémères qu’ils ont pu procurer à chacun dans leur intimité. Des voeux gentils de «bonne poursuite» seront exprimés afin de souligner la présence nuisible des détritus qui nous portent préjudice à tous à part égale. Nous ferons de notre mieux pour les rendre heureux.
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